romain p. lefèvre, romain paul lefèvre, design graphique, enseignant à l'Isdat

2016

DÉLITEMENTS, Margaret Dearing, La Couleuvre, Saint-Ouen — leporello, coll. BNF, Paris

2015

LIGNE DE FOND, Samuel Aligand, Progress Gallery, Paris — édition

2014

BETWEEN C. AND D; Margaret Dearing — édition, coll. BNF, Paris

2010

9m2 POUR DEUX, Lieux Fictifs, Arte France — édition
Prolongement de notre réflexion sur l'inscription du design contextuel dans notre environnement (cf légende Emmaüs), de nos diverses expériences menées à la prison de l'Elsau, Strasbourg avec La Laiterie entre 1993 et 1998, et du colloque « Pauvreté, exclusions, la prison en question » avec Emmaüs France et l'Observatoire international des Prisons en 2006, nous avons souhaité accompagner le travail cinématographique mené par Lieux fictifs à la prison des Baumettes, Marseille. Dans la continuité du projet, la publication d'une édition, mémoire des ateliers menés par Caroline Caccavale, Joseph Césarini et Jimmy Glasberg a été conçu. Le livre retraçe l'intégralité de l'atelier, et sera publié avec la participation de Clément Dorival et de Jean-Louis Comolli.

2007

AU-DELÀ DU RÉEL: NIVEAU ZÉRO, École supérieure des beaux-arts de Nantes — projet de recherche, édition
La photographie ne serait-elle pas, en regard d’une tradition historique, en train de réactualiser sa dimension documentaire ? Les rencontres à l’Erban, ont pris pour axe ces intérêts croisés, tant pour une reformulation photographique du document, que pour les nouvelles pratiques du documentaire en vidéo, sans oublier ces fictions dites à ‹ effet documentaire ›.
Ce corpus rassemble des photographies qui, à partir d'éléments architecturaux, de vues urbaines, offrent au regard soit un hors champ (cinématographique ou culturel), soit un état d'où tout peut basculer, une image aux contours indéfinis entre le visible et l'invisible, entre le présent et l’histoire, entre l'effet de réel et le fantastique.

2006

PAUVRETÉ, EXCLUSIONS, Emmaüs, OIP, Mairie de Paris — design, signalétique & édition
Le cheminement porté ces dernières années autour de questions sociétales et patrimoniales, nous a conduit à nous questionner sur les conditions de production du design, de son inscription et de l'auto-production comme réponse. Nous pensons qu'il est important d’inscrire des designers contextuels comme des acteurs à part entière dans la réflexion et dans l’organisation de la société afin de penser et de construire les conditions du vivre-ensemble. La place des designers doit se trouver au sein des politiques publiques. Nous nous sommes associés avec Emmaüs, et ici, avec l'Observatoire internationale des prisons, pour accompagner ce projet sur la détention carcérale, poursuite d'une réflexion initiée depuis 1993 avec La Laiterie à Strasbourg.

2004

LE MERLAN, PROJET HORS-LES-MURS — lauréat du concours pour la rénovation et la communication du Théâtre du Merlan, Scène Nationale, Marseille
Depuis une vingtaine d’années, la politique de la Ville travaille à la réhabilitation des vieux quartiers populaires. En premier lieu, il s’agit de lutter principalement contre l’insalubrité. En second lieu, de repenser une trame urbaine. Pour ce faire, certains quartiers sont entièrement rasés comme Meriadeck à Bordeaux ou encore Saint-Georges à Toulouse. L’identité de ces lieux étant très forte, cela ne se fait pas sans protestations. Certains habitants, souvent d’origine sociale modeste, se sentent déplacés, contraints à aller vivre en périphérie. Les réseaux sociaux de proximité sont ainsi mis à mal et les conséquences sur le plan humain sont parfois désastreuses. Pourtant, certaines villes prennent en compte la forte identité culturelle de certains quartiers, dont l’histoire constitue souvent un élément majeur de la mémoire de la ville et de ses habitants. En collaboration avec les structures locales, nous avons rencontrés les habitants et abordé la culture dans une perspective plus large : la culture comme représentante d'un ensemble d'éléments (pratiques, connaissances, savoir-faire, normes, valeurs, représentations) qui permet à un individu ou à un groupe de se situer dans un territoire donné (physique/social), de lui donner un sens et de le transformer. Ces éléments, même si ils sont largement hérités, c'est-à-dire appris ou transmis, se modifient aussi en fonction des expériences personnelles. Nous avons travaillé sur cet héritage chargé de sens et de valeurs qui nous a permis de déboucher sur une réinterprétation constante du quartier dans un jeu entre passé/mémoire et présent/futurs.

2003

LA VILLE AU CŒUR, SEMASEP, Val-de-Marne — édition
La ville au cœur a été posé comme projet éditorial relatant vingt années de construction dans le sud-est Parisien, à travers sept sites choisis. Notre objectif était de constituer une mémoire, retraçant l'histoire, non seulement du point de vue de la Semasep, aménageur public, mais aussi du point de vue des différents acteurs du projet, architectes, élus et usagers. Ce livre est un partage de ressources communes, importantes mais non révélées, car étant empreintes de quotidien, voir de banalité. Effectivement, si ces éléments sont fréquemment qualifiés de mineurs, ne faisant pas l'objet de classements officiels, ils constituent néanmoins et pour une partie de la population, un patrimoine important. Des liens multiples et profonds nouent les habitants-usagers à leurs divers espaces de vie. Cet attachement n'est guère défini par les qualités intrinsèques de l'espace ; il dépend largement des habitudes, des pratiques et des représentations que les habitants-usagers développent au cours du temps. Si le patrimoine est donc ce que nous avons, c'est aussi ce que nous sommes : il permet de nous enraciner dans des lieux particuliers et de rassembler des individus. Par là même, j'ai cherché à montrer la manière par laquelle l’action publique, par la mise en place d'outils tel que les sociétés d'économie mixte, recourt de plus en plus à des procédures de concertation et à la participation des habitants, travaille à redessiner la ville, à la réaménager, à lui (re)donner sens, à susciter de nouvelles pratiques de et dans la ville. L’intention était également d’identifier en quoi celles-ci induisent une transformation de l’exercice de la citoyenneté, de mieux comprendre les dispositifs de médiation qui permettent de faire évoluer la place de l’habitant comme acteur producteur de la ville dans des activités citoyennes, culturelles et patrimoniales.

1999

LES ARTS EMMÊLÉS — ateliers d'arts plastiques nomades
Le projet a été initié pour favoriser la rencontre entre publics. Différents projets de création et temps de résidence ont été menés dans la perspective d’une pratique artistique partagée. Chaque résidence ou atelier a reposé sur le développement d’un processus de création et s'est ouvert sur une production d’œuvre en collaboration étroite entre les artistes et le public, impliqué dans les différentes étapes de travail: de la conception, à sa réalisation, jusqu’à son exposition. Une exposition itinérante était proposée autour la programmation et faisait l’objet d’un itinéraire à travers la France. L’objectif était de permettre à chacun de bénéficier de la présence d’œuvres à proximité de chez soi et de découvrir le travail des artistes invités. Chaque atelier proposait une thématique mise en avant par le biais des œuvres exposées, à partir de laquelle étaient proposées des approches pédagogiques, des séances d’échange et de discussion. En fonction des projets, d’autres expositions spécifiques étaient organisées au fur et à mesure afin de valoriser la production réalisée pendant les ateliers de création ou les temps de résidence, dans des lieux dédiés du territoire concerné.

1995

MASSIN, restropective, La Laiterie, Strasbourg — commissariat de l'exposition, scénographie

1993/98

LA LAITERIE, STRASBOURG, ville de Strasbourg, DRAC Alsace — programmation, commisariat, scénographie & design
Associé à la constitution du projet Laiterie en 1993, La Laiterie Centre Européen de la Jeune création est un projet de développement culturel des quartiers, financé par la ville de Strasbourg et la Drac, et s'appuie sur la réhabilitation de la friche industrielle de l'ancienne cooperative laitière. Il est un lieu de monstration de cultures indépendantes, et pratique une politique culturel du local vers l'international, élabore un travail de proximité dans les quartiers et travaille sur la mise en réseau d'expériences similaires dans le monde. À la suite de ces expositions, réunissant des personnalités internationales, j'ai souhaité reformuler la question même du projet. Celui-ci devenait le lieu central, qui réunissait pour un temps donné des partenaires artistiques, publics et privés, sur des objectifs limités, et selon des affinités artistiques et des moyens déterminés. Le réseau, étaient un mode de relation qui privilégiait cet échange circulaire entre des membres, et qui s’étendait progressivement à travers le monde. Le réseau Banlieues d'Europe, en partenariat avec le programme Pépinières européennes jeunes artistes, était le relais de toutes ces expériences. Des questions de transcription et de consignation de ces recherches se posaient et les modes de restitution envisagés se devaient d'être des supports adaptés à cette circulation en réseau. Des publications ont étés réalisées qui retraçaient les différentes problématiques de chacune des expériences, et des particularismes locaux. La proposition d'un journal bilingue complémentaire a été formulée comme plateforme commune, relais de tous les ateliers qui se déroulaient à travers le monde.